La lune et le vélo

Il nous faut ici l’avouer. Nous n’étions pas toujours attentifs pendant le discours-fleuve de notre premier magistrat le 12 janvier dernier. Nous n’étions donc pas sûrs de son allusion à « l’énergie qui se trouve sur la lune » pour assurer l’approvisionnement énergétique de la terre pour le siècle à venir.

Il a fallu la publication de ce pensum sur le blog de la liste « Lambersart passionnément » le 26 janvier pour que nous soyons rassurés. Nous avions bien entendu : l’hélium qui se trouve sur la lune, une fois transformé, pourvoira aux besoins de l’humanité pour le 21e siècle. Quid des prouesses technologiques pour mener à bien cette fusion ? Quid du transport lune-terre de cette énergie ? Quid du partage de cette énergie (rares sont les pays qui possèdent la capacité financière d’implanter une base lunaire, hormis la Chine et les USA) ? Petites questions accessoires, dont on trouvera aisément la solution, et que seuls des esprits chagrins peuvent se poser….
En revanche, on cherchera en vain, dans la noria de discours prononcés en ce mois de janvier, la moindre trace d’idées simples à mettre en œuvre, telles que l’acquisition de vélos pour les déplacements des personnels municipaux , ou la location de voitures électriques pour les déplacements des élus lambersartois, à la place d’une luxueuse C5… Quand on parle d’exemplarité…
Terre à terre ou dans la lune, Lambersartois, il faudra choisir !

Nota Bene 1 : rendons hommage aux capacités de concentration de Mr Obringer, qui, lui, a suivi avec attention le discours du 12 janvier. Dès le surlendemain, il publiait un article sur ce sujet

Nota Bene 2 : pour les personnes que ça intéresse : l’hélium3, présent en grande quantité sur la lune, mais rarissime sur la terre, pourrait, chauffé à 1500 millions de degrés centigrades, fusionner et dégager une force électromotrice énorme, sans déchet radioactif. Mais il faut noter que les recherches menées avec l’ITER, utilisant le deutérium et le tritium (présents en abondance sur notre planète) montrent que la fusion de ces deux éléments dégagerait déjà une énergie conséquente, en étant chauffés à 150 millions de degrés (ce que l’homme n’a pas encore réussi à concrétiser, d’ailleurs).