jeudi 21 avril 2011

Conseil municipal du 14 avril 2011

Traditionnellement présentés au vote du conseil municipal fin mars, le budget et le vote des taux d’imposition locaux étaient les dossiers « phares » de la séance du 14 avril.
Pas de nouveauté ni de révélation.



Un budget difficile à équilibrer : 47,3 M€ répartis comme suit : 31,5M€ pour le fonctionnement et 15,8M€ en investissement, sans hausse de recettes de l’Etat (gel pendant 3 ans de manière à réduire l’endettement de la France), avec des dépenses de fonctionnement pour la plupart incompressibles au nombre desquelles:
- la masse salariale : 16M€ (+ 2,55 %) c'est-à-dire, la moitié du budget de fonctionnement, le produit attendu des impôts locaux 2011,- le remboursement de la charge de la dette : 905 000€ (intérêts et capital),- les subventions : 3,3M€ dont 2,284M€ pour le CCAS (+ 17,77 %) en grande partie pour la politique Petite Enfance,
Avec des programmes lourds à poursuivre en investissement, notamment :
- la rénovation du Pacot-Vandracq (5,5M€),- le stade Guy Lefort (1,8M€),- l’avenue du Mal Leclerc 315 000€,
et la nécessité pour ce faire d’emprunter 6,7M€, ce qui n’est pas sans nous inquiéter d’autant qu’il faudra faire de même l’an prochain !
Car, si le ratio d’endettement de la ville est inférieur à celui des villes de sa catégorie, il n’en est pas moins vrai que sa capacité à autofinancer l’est aussi ! On ne prête qu’aux riches dit le vieil adage et la ville de Lambersart n’est pas riche ! Il faudra donc, même si les taux sont en ce moment peu élevés, avoir recours à des remboursements sur du long terme, ce qui induit une dette pour les générations futures, sympathique pour elles !!
De plus le remboursement de la dette obère considérablement notre capacité à faire de nouveaux investissements, de nouvelles politiques, à répondre à de nouveaux besoins, voire à faire face au fonctionnement courant.
Nous avons demandé, à plusieurs reprises, à avoir connaissance de l’avancement du dossier financier du Pacot-Vandracq, en vain. Pas d’élément non plus sur le budget du CCAS pourtant en augmentation substantielle depuis l’an dernier et auquel la ville verse 2,3M€ cette année. Pas d’info non plus sur les changements intervenus quant au financement des travaux d’installation de caméras de vidéosurveillance, 550 000€ de dépenses pour 67 000€ au total de subvention dans les derniers documents fournis (alors que les documents initiaux (mars 2010) faisaient état de 229 933€ de subventions). On est loin des 40 voire 50 % annoncés en décembre 2009 ! Nous avons été renvoyés avec agacement sur ces trois dossiers, de même sur notre proposition de maintenir la hausse des impôts locaux (augmentation globale base + taux) à 1,80%, soit le taux de l’inflation, au prix de petits efforts de prestige ou d’affichage !



Aussi face à cette volonté affichée de ne pas vouloir répondre à nos questions légitimes, ces parodies de réunion d’informations, devant un budget très serré qui présage un futur encore plus difficile, puisque nous nous trouvons confrontés aux conséquences de choix que nous ne partageons pas totalement, nous avons voté contre le budget présenté et nous nous sommes abstenus quant aux taux.



Lire le compte-rendu in-extenso de ce conseil municipal

samedi 16 avril 2011

Rectificatif

Nous ne comptions pas revenir sur le sujet (nous pensions avoir fait le tour complet de la question), mais le maire, lors du Conseil Municipal du 14 avril, a protesté avec véhémence sur le point suivant :
Une des phrases de notre article sur « la voiture du maire » laissait sous-entendre que ce dernier utilisait une voiture municipale pour se rendre à l’UMP à Paris. Or, l’UMP, nous a-t-il affirmé, met à sa disposition un véhicule sur la capitale. Vérification faite, la phrase en question pouvait effectivement être interprétée de cette façon. Nous l’avons donc retirée de l’article. Et, pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité, nous avons bien pris note que la mairie de Lambersart avait fait l’acquisition d’une C5 break de 30000 euros pour les déplacements de son maire dans l’exercice de ses fonctions municipales, et uniquement dans l’exercice de celles-ci.
Nous remercions nos lecteurs de tenir compte de ce rectificatif.

jeudi 14 avril 2011

Antinomie

Qui oserait parler des « danseurs étoile du XV de France », ou de la « légèreté du cassoulet » ? Les professionnels du marketing de l’UMP ont, eux, réussi ce tour de force : associer « centristes » et « UMP ». Et la presse, bonne fille, de reprendre régulièrement cette appellation « centristes de l’UMP ». On ne sait pas bien ce qui les distingue des autres, à l’UMP. Ils votent les mêmes textes, cautionnent la même gouvernance (on ne va pas s’étendre ici sur les lois sécuritaires, le bouclier fiscal, les restrictions dans le domaine de la santé ou de l’éducation, le bling-bling,…) en participant au même gouvernement.

A l’UMP, point de centristes, mais des hommes et des femmes de droite (ce qui est d’ailleurs tout à fait respectable comme l’est tout autant l’engagement des femmes et des hommes de gauche et du centre). Au centre, c’est devenu un grand fourre-tout, un vaste foutoir voulu par Sarkozy . Entre Modem, « nouveau centre », Villepinistes ou gauche moderne, et maintenant, radicaux de JL Borloo.

Le Modem, c’est, au départ, un rassemblement de militants centristes, sans élu, qui, convaincus que le choix de Nicolas Sarkozy n’était pas le bon pour la France, ont résisté à la politique politicienne en affirmant ainsi l’indépendance de leur mouvement. Aujourd’hui, c’est un parti politique qui tente de survivre à la politique d’anéantissement menée par l’UMP et rattrapé par les réalités de la vie politique locale, entre alliance avec la gauche et avec la droite selon les projets et les personnalités.

Le Nouveau centre, c’est, au départ, un rassemblement d’élus (par des votes centristes) qui ont cédé au chant des sirènes et ont emboîté le pas à Nicolas Sarkozy avant le deuxième tour de l’élection présidentielle pour conserver leur place. Aujourd’hui, c’est un parti politique qui tente de s’extraire des conditions honteuses de sa naissance, pour, profitant des excès droitiers de l’UMP, sortir de son rôle de supplétif attitré. Jean-Louis Borloo a été sans discontinuer, pendant 9 ans, ministre de J. Chirac puis de N. Sarkozy sans jamais s’opposer dans aucun domaine aux décisions prises. Ministre d’Etat, ex-n°2 du gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui lui a refusé le poste de Premier Ministre récemment, il veut maintenant s’affranchir de ce dernier (devenu impopulaire), depuis qu’il n’est plus dans l’exécutif.

Aujourd’hui, Marc-Philippe Daubresse, pseudo-centriste, numéro 2 de l’UMP, ex-ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy pendant quelques mois, continue à prêter allégeance à Nicolas Sarkozy. Pourquoi ?? Un nouveau poste ministériel, la direction de l’UMP ??? On s’interroge : lui qui se dit ami de JL. Borloo, « Sarko ascendant Borloo » même, du centre à l’intérieur de l’UMP alors que JL. Borloo et d’autres prétendent refaire un centre à l’extérieur. Difficile d’être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur ! De l’acrobatie pour contorsionniste.

C’est la quadrature du Centre !! Il faut pourtant lui reconnaître cette fidélité à Nicolas Sarkozy … pour le moment. Lui restera-t-il fidèle (« fidélité politique » étant une autre antinomie habituelle de certains discours) et jusque quand ? Les quelques mois qui nous séparent des élections présidentielles ne manqueront pas de rebondissements, d’alliances et de désunions….

Les élus et les membres d’Ambition pour Lambersart demeureront, quand à eux, fidèles au service de Lambersart et des Lambersartoises et Lambersartois, entre gauche et droite, avec bonne volonté et engagement, sans hypocrisie ni compromission.