dimanche 13 décembre 2009

Vidéosurveillance, vidéo-protection… « un leurre de l’Intérieur ! »


De nombreux rapports établissent un bilan négatif quant à l’utilisation des systèmes de vidéosurveillance pour faire baisser la criminalité. D’autres contradictoires en font la gloire… Et la volonté gouvernementale est de multiplier ces systèmes en multipliant par 3 le nombre de caméras sur la voie publique. C’est un choix politique à l’heure où les fonctionnaires de police manifestent pour demander davantage d’effectifs ! (voir ce reportage de France 2)

Le sujet, s’il « n’est plus tabou » n’en est pas moins sérieux et grave, et le débat n’est pas « dépassé » comme l’affirme Marc Chapuis, directeur de cabinet du préfet.

Le maire de Lambersart, le doigt sur la couture du pantalon, a décidé de suivre l’élan initié par le gouvernement et de ré-installer un système de vidéosurveillance dans la commune.
L’installation dont le coût s’élèverait à 550 000 euros, doit permettre, non pas d’intervenir (puisque « personne ne regardera les images ») mais une exploitation a posteriori au cas où… Voilà qui rassure ! Les victimes d’actes de vandalisme ou de délinquance auront ainsi la satisfaction de savoir…. Qu’elles ont été filmées ! Quant aux auteurs des actes répréhensibles, ils savent qu’ils peuvent agir en toute liberté à condition d’être … cagoulés !
Au delà des multiples questions matérielles (nombre de caméras, coût de fonctionnement, d’entretien, de remplacement (en cas de… vandalisme), choix de l’implantation des caméras « mobiles », accès aux images…) Il est une question fondamentale : quelle utilisation liberticide pourrait être faite si, hélas, accédaient au pouvoir, des équipes … mal-intentionnées ? Il y a des risques tellement graves que la prévention ne doit pas être prétexte au tout sécuritaire qui menace toute démocratie !


Nous avions, dans un article précédent, demandé au maire de renouveler sa demande auprès du ministère de l’Intérieur pour obtenir un réel commissariat de police à Lambersart. Des hommes et des femmes professionnels, une présence humaine (et non virtuelle) sur le terrain, des horaires d’ouverture adaptés aux réalités… Bref, rappeler à l’Etat une de ses fonctions régaliennes dont il semble aujourd’hui qu’Il se désengage.
Nous renouvelons cette demande, et approuvons les modifications apportées au fonctionnement de la police municipale de Lambersart.
Mais surtout, pour un sujet de cette importance, nous aurions souhaité un véritable débat public en présence des professionnels de police et de gendarmerie avant toute décision définitive ! Dans une ville qui se veut la championne de la démocratie participative, un tel débat eut trouvé toute sa place ! Heureusement, nous pouvons participer… au choix des phrases qui orneront les dalles des trottoirs de l’avenue du Maréchal Leclerc !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

La sécurité à bon dos.
Pretexte pour le maire d'en abuser à nouveau.
C'est un bon sujet ' pour lui ' en vue des prochaihnes élections.
Il oubliera de préciser que les fauteurs de troubles ne sont pas idiot, qu'ilsne se montrent pas à visage découvert.
C'est pas grave, la facture sera reprise dans nos impôts.
Merci encore, Monsieur le Maire.
Henri

Anonyme a dit…

Aprés Marcq (mairie UMP....), Lambersart (mairie UMP.....), à quand chez nous, à Bondues (mairie UMP ......) ? ?
La psychose de l'insécurité est la même que chez vous, et cela paie, pour la campagne électorale.....
Mais bonne chance dans votre VAINE (sauf décision régalienne du grand gourou de l'UMP, parti politique qui suivra aveuglèment ses consignes) tentative de débat-public !
Un toujours démocrate de Bondues.....

Anonyme a dit…

Puis-je vous transmettre une "minimare" extraite du Canard Enchainé du 16 Décembre 2009 ? Je cite :
- Le député UMP Marc-Philippe Daubresse s'inquiète ("Le Figaro", 10/12); "Le Président dit que la majorité doit marcher sur ses deux jambes. On ne peut pas rester uniquement sur la jambe sécurité et immigration jusqu'en 2012." L'autre jambe du Président, c'est le bouclier fiscal? -

Fin de citation.
No comment d'un lecteur du "palmipède" du mercredi !

Anonyme a dit…

a lambersart comme à l'écehlle nationale, la sécurité est avant tout un nuage de fumée. Lors des conseils du 19/10 et 11/12 il a plusiuers fois été rappelé que le taux de "criminalité "(lol)à Lambersart était équivalent à celui des villages de Weppes, ce qui est exceptionnellement bas pour une ville de 30 000 habitants. Ce dernier point expliquant aussi les variations pharaoniques( re-lol) constatées, il paerait évident que les 550 000€ investis dans des caméras n'ont d'autre but de grossir un problème pour développer...un véritable sentiment d'insécurité!
En effet, il est bien connu que le sentiment de désordre entraine une réaction favorable ua status quo et à l'ordre établi.
Il faut donc, non pas alimenter ce débat stérile et inutile, dont les réponses ne se trouvent pas dans l'enclos du conseil municipal mais stigmatiser et lutter contre d'autres choix de l'équipe en place, dont les conséquences s'annonocent infiniment plus douloureuses au final que les rares actes "criminels "commis à Lambersart!

Michel

Anonyme a dit…

"personne ne regardera les images...": si un témoin de fait délictueux appelait le 17, ne peut-on espérer que ces images encourageraient une intervention rapide, et donc (peut-être!) efficace?
Pierre

Anonyme a dit…

En ce qui concerne l'implantation de caméras de surveillance (appelé maintenant vidéo-protection.... Si! Si!), voir plus bas mon commentaire et mes craintes (à l'époque), pour un risque d'installation sur Bondues. ET BIEN, C'EST dorénavant INSTALLE (février 2010)! Si ! Si !
Le même démocrate de Bondues.