mardi 21 juillet 2009

Chère vitrine (ou une maille à l’envers, une maille à l’endroit…)


On lit, on retourne, on décrypte le programme majoral, nulle part on ne trouve trace des « moutons tondeurs » qui ont fait leur apparition devant la mairie. Il parait que ces quadrupèdes font partie des trois propositions de l’association « Lambersart en Mouvement » qui n’ont pas été retenues dans le programme électoral (peut-être parce que la ville concurrente de Lomme l’avait déjà dans ses cartons, la mettant en œuvre l’été dernier). Il semble que la lumière a finalement jailli un week-end de fin juin 2009, et que l’on découvre que cette proposition initialement rejetée était une proposition tout à fait pertinente. Et dans la précipitation, pour que l’on puisse communiquer avant les vacances, on décide de louer les moutons (et l’oie qui veille sur eux) pour 1500 euros par mois (tout compris : vétérinaire, assurance contre le vol, berger quotidien,…). A l’achat, un mouton coûte autour de 100 euros (mais on n’a ni berger, ni vétérinaire). Nous nous permettons de trouver que cette vitrine écologique s’avère finalement bien onéreuse.


Mais le but a été atteint : chacun y a été de son couplet, qu’il s’agisse du journal, de la télévision régionale, du blog du Premier Adjoint ou des élus eux-mêmes qui, entre eux et sous cape, ne tarissaient pas de commentaires, craignant pour certains, que les tondeuses écologiques à quatre pattes se hasardent à franchir les portes de l’Hôtel de Ville ; entre moutons, on ne bêle pas tous pareil !

Qui, à l’évocation de ces doux animaux n’a pas, comme la presse, fait référence à l’Evangile et au Bon Pasteur, à Marie Antoinette qui se voulait Bergère à ses heures au Petit Trianon, au duo célèbre de l’opérette « La Mascotte » :
« J’aime bien mes moutons,
J’aime bien mes dindons,
Quand ils font leurs doux glou, glou,
Quand chacun fait bé-bé-bé… »
A Jason et la Toison d’Or ?

Eh bien moi, j’ai pensé moins littéraire, moins historique, moins lyrique, plus pratique. J’ai pensé tout simplement à la laine, au tricot, et de fil en aiguille, je me suis rappelée un certain jury de concours du 6 janvier dernier au cours duquel il fallait, en son âme et conscience, choisir 3 maîtres d’œuvre pour une construction à élever dans le Quartier du Pacot-Vandracq. Cet après-midi là, le Président du Jury, député-Maire, s’emportant quand aux conclusions de nos travaux, s’était adressé à moi en particulier et m’avait sèchement rappelée à l’ordre en me disant : « Mme DUPONT vous n’êtes pas venue ici pour faire du tricot » (comme si j’avais pu confondre fil à plomb et fil à tricoter !!).

Je m’autorise donc aujourd’hui à imaginer des fins de réunions de conseil municipal où tous nos élus viendraient avec leurs pelotes de laine (laine récupérée sur le dos des « tondeuses ») et leurs aiguilles (élus et élues naturellement, puisqu’il y a parité) et devraient, d’ici à la fin du mandat, faire en T.P. un ouvrage aux aiguilles. Voilà qui serait concret, écolo, éducatif et ludique !!!

Thérèse Dupont, Conseiller municipal

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