« Oyez, Oyez, braves gens, faîtes-moi confiance, j’augmenterai, en 2009 mes dépenses d’investissement de 25, voire 30% par rapport à 2008 ! ». La foule (lors des vœux), les lecteurs (de la gazette locale), les conseillers (municipaux), incrédules, s’interrogent : comment réussir un tel exploit ?
« Oyez, oyez, braves gens, faîtes-moi confiance, je diminuerai, en 2009, mes dépenses de fonctionnement de 5% par rapport à 2008 ! ». Toujours plus haut, toujours plus fort, l’habitant ne peut que se réjouir à cette annonce. Il suffit d’y croire très fort, de la marteler, et elle se concrétisera…
Las, l’heure du bilan arrive, et les sceptiques sont légion. La réalité des chiffres est cruelle. Elle révèle une augmentation de 13.5% des investissements réalisés en 2009 par rapport à 2008, et une augmentation de 2,55 % des dépenses de fonctionnement… Comment faire croire que 13.5=30 et que 2,55= -5 ?
Le magicien des chiffres entre en lice… Quelques tours d’adresse…, et hop !
Regardez comme les 30% d’augmentation sont là, en 2009, par rapport à la moyenne des investissements de 2004 à 2007 (après tout, c’était la condition à remplir dans le cadre de la convention signée avec l’Etat sur le dispositif du plan de relance de l’économie, alors oublions la référence à 2008). Et pour les atteindre, achetons juste à temps le terrain Nuytten pour 882 000 euros. (1)
Pour les dépenses de fonctionnement, en ayant pris le soin d’y adjoindre « ajustable », sélectionnons celles que nous estimons « ajustables », et, de +2,55%, nous passons à -5,2% : ça tombe bien, c’est ce qui avait été annoncé !
Le Conseil et les gazetiers, esbaudis par cette maestria comptable, ne surent que répondre ! Il l’avait dit, ils l’ont fait…(2)
Mais le tribun et le magicien, échaudés peut-être par la difficulté de l’exercice, se sont bien gardés, cette année, de lancer des engagements chiffrés. Seule certitude : il faudra emprunter pour tenir les engagements pris… Ne le crions pas trop fort.
1 : virés au Notaire le 17 novembre 2009, ce qui permet de les faire apparaître au compte administratif (ca) 2009 ; quelques jours de plus, ils auraient été affecté au ca 2010. Ce fut le cas, en 2008, pour une acquisition signée le 19 novembre 2008, passée au ca 2009 !
2 : d’autres auraient-ils réussi, ou fait mieux ? Non, sans doute. Car il est difficile de jouer sur les dépenses de fonctionnement (la majorité étant représentée par la masse salariale), et il est compliqué d’engager des dépenses d’investissement réalisables dans l’année (à part les véhicules, et les acquisitions d’opportunité). Mais d’autres n’auraient certainement pas clamé haut et fort des chiffres, certes marquants et démagogiques, mais intenables.
« Oyez, oyez, braves gens, faîtes-moi confiance, je diminuerai, en 2009, mes dépenses de fonctionnement de 5% par rapport à 2008 ! ». Toujours plus haut, toujours plus fort, l’habitant ne peut que se réjouir à cette annonce. Il suffit d’y croire très fort, de la marteler, et elle se concrétisera…
Las, l’heure du bilan arrive, et les sceptiques sont légion. La réalité des chiffres est cruelle. Elle révèle une augmentation de 13.5% des investissements réalisés en 2009 par rapport à 2008, et une augmentation de 2,55 % des dépenses de fonctionnement… Comment faire croire que 13.5=30 et que 2,55= -5 ?
Le magicien des chiffres entre en lice… Quelques tours d’adresse…, et hop !
Regardez comme les 30% d’augmentation sont là, en 2009, par rapport à la moyenne des investissements de 2004 à 2007 (après tout, c’était la condition à remplir dans le cadre de la convention signée avec l’Etat sur le dispositif du plan de relance de l’économie, alors oublions la référence à 2008). Et pour les atteindre, achetons juste à temps le terrain Nuytten pour 882 000 euros. (1)
Pour les dépenses de fonctionnement, en ayant pris le soin d’y adjoindre « ajustable », sélectionnons celles que nous estimons « ajustables », et, de +2,55%, nous passons à -5,2% : ça tombe bien, c’est ce qui avait été annoncé !
Le Conseil et les gazetiers, esbaudis par cette maestria comptable, ne surent que répondre ! Il l’avait dit, ils l’ont fait…(2)
Mais le tribun et le magicien, échaudés peut-être par la difficulté de l’exercice, se sont bien gardés, cette année, de lancer des engagements chiffrés. Seule certitude : il faudra emprunter pour tenir les engagements pris… Ne le crions pas trop fort.
1 : virés au Notaire le 17 novembre 2009, ce qui permet de les faire apparaître au compte administratif (ca) 2009 ; quelques jours de plus, ils auraient été affecté au ca 2010. Ce fut le cas, en 2008, pour une acquisition signée le 19 novembre 2008, passée au ca 2009 !
2 : d’autres auraient-ils réussi, ou fait mieux ? Non, sans doute. Car il est difficile de jouer sur les dépenses de fonctionnement (la majorité étant représentée par la masse salariale), et il est compliqué d’engager des dépenses d’investissement réalisables dans l’année (à part les véhicules, et les acquisitions d’opportunité). Mais d’autres n’auraient certainement pas clamé haut et fort des chiffres, certes marquants et démagogiques, mais intenables.
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