Le dernier Conseil Municipal s’étant
déroulé seulement 5 semaines auparavant, nous pensions que ce Conseil
supplémentaire du jeudi 11 juillet présenterait un ordre du jour plus léger que
d’habitude. Nous nous trompions. Ce sont en effet 34 délibérations que nous
avons découvertes le vendredi soir précédent.
Dimanche 7 juillet, nous avons
sollicité des informations complémentaires au sujet de 3 de ces 34
délibérations ; ce qui provoqua deux chambardements…
Nous nous étonnions notamment,
dans la délibération 27, que la ville propose à Vilogia de lui vendre le
terrain de la salle de sports P de Coubertin, en cours de démolition. En effet,
le site de Coubertin est grevé, dans le cadre des accords conclus lors de la
signature de la convention ANRU, de droits à construire au profit de la
Foncière Logement (association à
vocation de produire des logements locatifs à destination des salariés pour
diversifier l’habitat dans les secteurs en réhabilitation urbaine). Nous avions déjà posé des questions
au maire lors des conseils de mars et juin derniers sur ce dossier (voir
nos articles des 3 avril et
12 juin 2013). Nous souhaitions avoir copie d’une éventuelle
lettre de la Foncière Logement, qu’il disait attendre début juin, attestant que
cet organisme renonçait à ses droits, rendant disponible le terrain à la Ville.
Car, négocier et vendre un terrain sans
droits à construire, il faut quand même oser…
Le Maire, en préambule à l’ordre
du jour, fit donc une communication. Il expliqua que la Foncière Logement, à
qui il avait proposé des droits à construire en échange de ceux de Coubertin,
sur un terrain aux Muchaux - dont on sait par ailleurs que le projet d’une ZAC
est abandonné par LMCU ! -venait tout juste, par mail, de lui écrire qu’elle gardait ses droits sur Coubertin, et
s’engageait à y construire rapidement 30 logements. Un tiens vaut mieux que
deux tu l’auras ! Il retira donc cette délibération n°27 de l’ordre du
jour, puisque la Ville n’avait plus de terrain à vendre à Vilogia pour construire et de facto le produit attendu
de la vente (725 000€) s’envolait. Notre interrogation sur cette
délibération était légitime…
Oui, « la vie d’un maire
n’est pas un long fleuve tranquille ! » quand il se perd dans les
méandres des tractations immobilières !
Par ailleurs, nous souhaitions
obtenir copie de factures d’ordre de mission concernant un déplacement à Paris
de Mme Savary, Mr Reynaert et du Maire pour la remise à la ville d’un prix de
la Rénovation urbaine pour le Logement. Nous préférons (c’est sans doute un
défaut aux yeux de certains) voter (pour ou contre) en toute connaissance de
cause, plutôt que les yeux fermés. Il nous fut répondu, 24 heures avant le
Conseil, que, du fait des « congés dans les services », nous ne
pourrions pas obtenir copie de ces factures. Devant cette entrave à notre
travail de conseillers municipaux, nous avons quitté la séance du Conseil.
Miraculeusement, alors que nous nous levions, les factures étaient disponibles.
Le Maire se proposa de nous les donner
immédiatement… et ajouta qu’en plus des trois élus, 5 membres du personnel
municipal avaient participé au repas.